Selon les estimations récentes, près de 20% des budgets alloués au Search Engine Advertising (SEA) sont potentiellement affectés par le non-respect des réglementations publicitaires en vigueur. Cette réalité souligne l’importance cruciale d’une adaptation constante et rigoureuse aux nouvelles normes de marketing digital. Le paysage de la publicité en ligne évolue à une vitesse fulgurante, propulsé par l’avènement de nouvelles technologies et, surtout, par un cadre réglementaire en constante mutation. Les entreprises doivent donc impérativement intégrer ces contraintes dans leur stratégie globale pour assurer la pérennité de leurs investissements en SEA et la conformité de leurs campagnes.
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), le Digital Markets Act (DMA), le Digital Services Act (DSA) et la directive ePrivacy ne sont que quelques exemples des défis auxquels les annonceurs doivent faire face. La complexité réside non seulement dans la compréhension de ces réglementations, mais aussi dans leur application pratique et leur impact sur les campagnes publicitaires SEA. Cette adaptation passe par une refonte des stratégies de ciblage, une transparence accrue dans la collecte et l’utilisation des données, et une éthique irréprochable dans la communication publicitaire. L’enjeu est de maintenir l’efficacité des campagnes SEA tout en garantissant le respect de la vie privée des utilisateurs et la conformité avec le cadre légal.
Panorama des principales réglementations publicitaires et leur impact sur le SEA
Le Search Engine Advertising (SEA) est intrinsèquement lié à la collecte et à l’analyse de données. Or, les réglementations actuelles encadrent de plus en plus strictement ces pratiques, imposant aux annonceurs de repenser leur approche du marketing digital. Comprendre les implications de chaque texte de loi est une étape cruciale pour garantir la conformité, optimiser les campagnes SEA et maintenir leur efficacité dans un environnement en constante évolution. Les annonceurs doivent se familiariser avec ces réglementations pour éviter des sanctions financières et préserver leur réputation.
RGPD (règlement général sur la protection des données)
Le RGPD a instauré des principes fondamentaux pour la protection des données personnelles, plaçant le consentement de l’utilisateur au cœur des opérations de marketing digital. Il impose des obligations strictes en matière de collecte, de traitement et de stockage des données, garantissant ainsi aux individus un contrôle accru sur leurs informations personnelles. Le RGPD influence profondément la manière dont les campagnes SEA sont menées, obligeant les annonceurs à une transparence totale et à une minimisation des données collectées dans leurs stratégies de Search Engine Advertising.
L’impact sur le SEA est significatif. La collecte des données est soumise à un consentement explicite, ce qui limite considérablement la possibilité de suivre les utilisateurs sans leur accord. Le remarketing, une technique couramment utilisée pour recibler les prospects ayant déjà manifesté un intérêt, est également concerné, car il repose sur la collecte de données personnelles. De même, la personnalisation des annonces, qui permet d’adapter le message publicitaire à chaque utilisateur, nécessite une base légale solide et le respect des droits des individus. Selon une étude de OneTrust, 78% des consommateurs se disent préoccupés par la manière dont les entreprises utilisent leurs données.
Pour s’adapter à ces exigences, les annonceurs doivent mettre en œuvre des solutions appropriées. L’utilisation de données anonymisées permet de contourner les contraintes liées au consentement, tout en conservant la possibilité d’analyser les tendances et d’optimiser les campagnes SEA. La création de « lookalike audiences » basées sur des données agrégées offre une alternative intéressante au remarketing traditionnel, en ciblant des prospects similaires aux clients existants sans collecter leurs données personnelles. L’utilisation de plateformes de gestion du consentement (CMP) est également essentielle pour recueillir et gérer les consentements de manière transparente et conforme aux réglementations publicitaires. Ces CMP peuvent coûter entre 100 et 5000 euros par mois, en fonction de leur complexité et des fonctionnalités offertes.
Une entreprise de e-commerce spécialisée dans la vente de vêtements a optimisé sa collecte de consentement en intégrant une CMP performante et en expliquant clairement aux utilisateurs l’utilisation de leurs données. Résultat : une augmentation de 15% de la qualité des leads issus du SEA, grâce à un ciblage plus précis et à une meilleure adéquation entre les annonces et les attentes des prospects. Cette entreprise a également constaté une diminution de 10% du coût par acquisition (CPA) grâce à cette optimisation.
DMA (digital markets act)
Le Digital Markets Act (DMA) vise à réguler les pratiques des plateformes numériques dominantes, appelées « gatekeepers », afin de garantir une concurrence équitable et de favoriser l’innovation dans le domaine du marketing digital. Il interdit certaines pratiques anticoncurrentielles et impose des obligations de transparence et d’interopérabilité, permettant ainsi aux entreprises de rivaliser sur un pied d’égalité avec les géants du web. Le DMA impacte directement les stratégies de Search Engine Advertising.
L’impact du DMA sur le SEA se manifeste à plusieurs niveaux. Les plateformes doivent respecter les préférences des utilisateurs en matière de consentement et de personnalisation, leur offrant un contrôle accru sur leurs données et leur expérience publicitaire. L’interopérabilité des données, qui facilite l’accès aux données pour les annonceurs, leur permet de les utiliser sur différentes plateformes, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis des « gatekeepers ». Enfin, le DMA ouvre des opportunités potentielles pour le développement d’alternatives aux plateformes dominantes, encourageant la diversification des canaux SEA et réduisant ainsi le risque de dépendance à Google Ads. Environ 60% des budgets SEA sont actuellement alloués à Google Ads.
L’impact du DMA se traduit concrètement par une possible diversification des sources de trafic SEA. Si Google et Meta restent des acteurs incontournables, Bing, les plateformes alternatives et les réseaux sociaux spécialisés pourraient gagner en importance, offrant aux annonceurs de nouvelles opportunités de ciblage et de visibilité. Les annonceurs pourraient ainsi explorer des plateformes comme DuckDuckGo, axée sur la protection de la vie privée, ou des réseaux sociaux comme TikTok, très populaires auprès des jeunes générations.
DSA (digital services act)
Le Digital Services Act (DSA) renforce la responsabilité des plateformes en ligne dans la lutte contre les contenus illicites et la désinformation. Il impose des obligations de diligence raisonnable et de transparence, obligeant les plateformes à mettre en place des mécanismes de signalement et de suppression des contenus problématiques. Le DSA a un impact indirect mais significatif sur le SEA, en responsabilisant les annonceurs quant au contenu de leurs publicités et à la conformité de leurs messages avec les réglementations publicitaires.
Le DSA responsabilise davantage l’annonceur. Il est désormais impératif de vérifier la légalité et la véracité des publicités diffusées, en s’assurant qu’elles ne contiennent pas de contenus illicites, diffamatoires ou trompeurs. La transparence est également essentielle, en fournissant aux utilisateurs des informations claires sur l’annonceur et le contenu de la publicité. Enfin, le DSA lutte contre les « dark patterns », ces pratiques manipulatrices visant à influencer le comportement des utilisateurs, en interdisant les publicités trompeuses ou intrusives. Les « dark patterns » peuvent inclure des publicités cachées, des inscriptions forcées ou des difficultés à se désabonner.
Pour se conformer au DSA, les annonceurs doivent adopter des bonnes pratiques en matière de transparence et de vérification des contenus. L’utilisation d’outils d’analyse de contenu permet de détecter les éléments potentiellement problématiques, tandis que la mise en place d’une politique de vérification rigoureuse garantit la conformité des publicités aux exigences légales. En France, l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) propose des guides et des outils pour aider les annonceurs à respecter les règles déontologiques en matière de publicité et de marketing digital.
Eprivacy (en cours d’élaboration)
La directive ePrivacy, actuellement en cours de négociation, vise à renforcer la confidentialité des communications électroniques et à encadrer le suivi des utilisateurs en ligne. Elle ambitionne de compléter le RGPD en établissant des règles spécifiques pour les cookies, les communications directes et les technologies de suivi en ligne. L’ePrivacy représente un défi majeur pour les stratégies de Search Engine Advertising, car elle pourrait limiter considérablement les possibilités de ciblage et de personnalisation des annonces.
L’impact potentiel de la directive ePrivacy sur le SEA est considérable. La disparition progressive des cookies tiers, qui permettent de suivre les utilisateurs sur différents sites web, remet en question les techniques de ciblage traditionnelles. Le suivi cross-site, qui consiste à identifier les utilisateurs sur plusieurs sites, sera également limité, ce qui rendra plus difficile la personnalisation des annonces. Les entreprises utilisent quotidiennement près de 10 types différents de cookies pour mieux adresser leurs messages, autant dire qu’une transformation est nécessaire. Selon une étude de Statista, 42% des professionnels du marketing considèrent la disparition des cookies tiers comme un défi majeur.
Face à ces défis, les annonceurs doivent développer des solutions alternatives. Le développement de solutions de suivi « first-party », basées sur les données collectées directement auprès des utilisateurs, offre une alternative intéressante aux cookies tiers. L’utilisation de l’API Privacy Sandbox de Google, qui propose de nouvelles technologies de suivi respectueuses de la vie privée, est également à explorer. Les annonceurs prévoient une augmentation de 12% de leurs budgets alloués à des outils de mesure « first-party » dans les 18 prochains mois. Ces outils peuvent inclure des CRM, des plateformes de marketing automation et des solutions d’analyse web.
L’exploration des technologies émergentes est essentielle pour anticiper les évolutions du paysage réglementaire. Le Federated Learning of Cohorts (FLoC), une technologie proposée par Google, visait à regrouper les utilisateurs en cohortes en fonction de leurs centres d’intérêt, sans identifier les individus. Bien que FLoC ait été abandonné, son successeur, la Topics API, une autre initiative de Google, permet de cibler les utilisateurs en fonction des thématiques qu’ils consultent. Ces technologies pourraient offrir des alternatives intéressantes aux cookies tiers, tout en préservant la vie privée des utilisateurs et en garantissant la conformité des campagnes SEA avec les réglementations publicitaires.
Stratégies d’adaptation du SEA face aux nouvelles réglementations
Pour naviguer avec succès dans ce contexte réglementaire complexe, les annonceurs doivent adopter une approche proactive et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation robustes pour leurs campagnes de Search Engine Advertising. Ces stratégies doivent couvrir tous les aspects du SEA, de la collecte du consentement à la création de contenu, en passant par le ciblage, le suivi des performances et l’optimisation des budgets. L’objectif est de maintenir l’efficacité du SEA tout en respectant la vie privée des utilisateurs et en se conformant aux réglementations publicitaires en vigueur.
Renforcer la collecte et la gestion du consentement
Le consentement de l’utilisateur est la pierre angulaire de la protection des données personnelles dans le marketing digital. Les annonceurs doivent mettre en place des mécanismes efficaces pour recueillir, gérer et documenter les consentements, en garantissant la transparence et le respect des choix des individus. L’implémentation et l’entretien d’une plateforme de gestion du consentement (CMP) peut représenter un budget annuel moyen de 5000 à 20000 euros pour une PME, en fonction de la taille de l’entreprise et de la complexité de ses besoins en matière de gestion des données.
- Mise en place de CMP performantes : Choisir une CMP adaptée aux besoins et respectant les exigences légales, en tenant compte des spécificités de chaque juridiction et des dernières évolutions des réglementations publicitaires. Des CMP populaires incluent OneTrust, Cookiebot et Didomi.
- Transparence et information claire : Expliquer aux utilisateurs comment leurs données sont utilisées et pourquoi, en utilisant un langage simple et compréhensible et en évitant le jargon juridique. Les informations doivent être facilement accessibles et compréhensibles.
- Choix granulaires : Offrir aux utilisateurs la possibilité de choisir les types de données qu’ils acceptent de partager, en leur permettant de cocher ou décocher des cases spécifiques pour chaque type de traitement de données.
- Preuve du consentement : Conserver une trace du consentement donné par chaque utilisateur, en enregistrant la date, l’heure, l’adresse IP et les détails du consentement pour pouvoir justifier de la conformité en cas de contrôle.
Pour évaluer la conformité de leur processus de collecte de consentement, les annonceurs peuvent utiliser un questionnaire basé sur les principes du RGPD. Ce questionnaire peut porter sur les points suivants : information des utilisateurs, clarté du consentement, granularité des choix, preuve du consentement, gestion des retraits de consentement, etc. Les résultats de ce questionnaire permettront d’identifier les points faibles et de mettre en place des actions correctives pour améliorer la conformité du processus de collecte de consentement.
Adopter une approche « Privacy-First »
L’approche « Privacy-First » consiste à intégrer la protection de la vie privée dès la conception des campagnes SEA et de toutes les stratégies de marketing digital. Elle implique de minimiser la collecte de données, d’anonymiser les données collectées et de privilégier l’utilisation de données agrégées. Cette approche permet de réduire les risques juridiques liés aux réglementations publicitaires, de renforcer la confiance des utilisateurs et d’améliorer l’image de marque de l’entreprise.
- Minimisation des données : Ne collecter que les données strictement nécessaires à l’atteinte des objectifs de la campagne, en évitant de collecter des informations inutiles ou sensibles qui pourraient compromettre la vie privée des utilisateurs.
- Anonymisation des données : Utiliser des techniques d’anonymisation pour protéger la vie privée des utilisateurs, en remplaçant les données identifiantes par des pseudonymes ou des identifiants aléatoires qui ne permettent pas de remonter à l’identité des individus.
- Utilisation de données agrégées : Privilégier l’utilisation de données agrégées plutôt que de données individuelles, en analysant les tendances et les comportements d’ensemble plutôt que les informations personnelles de chaque utilisateur pour optimiser les campagnes SEA.
Il est tout à fait possible de cibler efficacement les prospects sans collecter leurs données personnelles. Par exemple, une entreprise vendant des équipements de sport peut cibler les utilisateurs intéressés par le fitness en utilisant des données anonymisées sur les sites web qu’ils visitent et les mots-clés qu’ils recherchent. De même, une entreprise proposant des services financiers peut cibler les personnes ayant un profil financier similaire à celui de ses clients existants, sans collecter leurs informations personnelles, en utilisant des données socio-démographiques agrégées.
Investir dans des solutions de suivi « First-Party »
Les solutions de suivi « First-Party » permettent de collecter des données directement auprès des utilisateurs, en utilisant des cookies « first-party » ou d’autres technologies de suivi mises en place par l’entreprise elle-même. Ces solutions offrent un meilleur contrôle sur les données, une plus grande transparence et permettent de construire une relation de confiance avec les utilisateurs. La mise en place d’un écosystème de données « First-Party » peut représenter un investissement initial de 10 000 à 50 000 euros, en fonction de la complexité des besoins et des outils utilisés.
- Collecte directe des données : Encourager les utilisateurs à partager leurs données directement avec l’entreprise, en leur offrant des avantages en échange, tels que des réductions, des contenus exclusifs, des programmes de fidélité ou des services personnalisés qui améliorent leur expérience.
- Création d’un écosystème de données : Mettre en place une infrastructure pour collecter, stocker et analyser les données « first-party », en utilisant des outils CRM (Customer Relationship Management), des plateformes de marketing automation et des solutions d’analyse web qui permettent de segmenter les audiences et de personnaliser les messages.
- Utilisation de la Privacy Sandbox de Google : Explorer les nouvelles technologies de suivi proposées par Google, telles que l’API Topics, l’API Attribution Reporting et l’API Protected Audience, pour cibler les utilisateurs de manière respectueuse de la vie privée et en conformité avec les réglementations publicitaires.
Une entreprise de vente en ligne de produits de beauté a mis en place une stratégie de suivi « first-party » performante en encourageant ses clients à créer un compte et à renseigner leurs préférences. Grâce à ces données, l’entreprise a pu personnaliser ses recommandations de produits et ses offres promotionnelles, ce qui a entraîné une augmentation de 20% du taux de conversion, une amélioration de la satisfaction client et une augmentation de 15% du chiffre d’affaires.
Mettre l’accent sur le ciblage contextuel
Le ciblage contextuel consiste à diffuser des annonces en fonction du contenu des pages web que les utilisateurs consultent. Cette approche, qui ne repose pas sur la collecte de données personnelles, permet de cibler les utilisateurs en fonction de leurs intérêts et de leurs besoins, tout en respectant leur vie privée et en se conformant aux réglementations publicitaires. En moyenne, le ciblage contextuel peut générer un taux de clics (CTR) de 0,5% à 1%, selon la pertinence des annonces et la qualité du contenu. Le ciblage contextuel est une alternative intéressante au ciblage comportemental, qui repose sur le suivi des utilisateurs.
- Ciblage par mots-clés : Utiliser des mots-clés pertinents pour cibler les utilisateurs en fonction de leurs intentions de recherche, en choisissant des mots-clés précis et spécifiques qui correspondent aux produits ou services proposés par l’entreprise.
- Ciblage par thématiques : Cibler les utilisateurs en fonction des thématiques des sites web qu’ils visitent, en sélectionnant des thématiques pertinentes pour les produits ou services proposés et en utilisant des catégories de contenu prédéfinies.
- Ciblage par emplacements : Cibler les utilisateurs en fonction de leur localisation géographique, en choisissant des emplacements pertinents pour les campagnes locales ou régionales et en utilisant des données de géolocalisation anonymisées.
Pour optimiser le ciblage contextuel en SEA, les annonceurs peuvent utiliser des outils d’analyse sémantique pour identifier les mots-clés et les thématiques les plus pertinents. Ils peuvent également utiliser des plateformes de ciblage contextuel pour diffuser leurs annonces sur des sites web et des applications pertinents. Enfin, ils peuvent utiliser des outils d’analyse des performances pour mesurer l’efficacité du ciblage contextuel et optimiser leurs campagnes en conséquence, en ajustant les mots-clés, les thématiques et les emplacements.
Développer une stratégie de contenu pertinente et engageante
Une stratégie de contenu pertinente et engageante permet d’attirer l’attention des utilisateurs, de les informer, de les inciter à l’action et d’améliorer la visibilité de l’entreprise dans les résultats de recherche. Elle repose sur la création de contenu de qualité, adapté aux besoins et aux intérêts des différents segments d’audience. Le coût de création et de diffusion de contenu de qualité peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros, en fonction de la complexité et de la portée de la stratégie, des ressources internes ou externes utilisées et des canaux de diffusion choisis.
- Création de contenu de qualité : Proposer un contenu informatif, utile et engageant pour les utilisateurs, en répondant à leurs questions, en résolvant leurs problèmes et en leur offrant une valeur ajoutée qui les incite à interagir avec la marque.
- Personnalisation du contenu : Adapter le contenu aux besoins et aux intérêts des différents segments d’audience, en utilisant des techniques de segmentation et de personnalisation qui permettent de diffuser des messages pertinents et ciblés.
- Utilisation de la vidéo : Créer des vidéos percutantes pour attirer l’attention des utilisateurs, en utilisant des formats courts et dynamiques qui captent leur attention et les incitent à en savoir plus sur les produits ou services proposés par l’entreprise.
- Optimisation pour le SEO : S’assurer que le contenu est optimisé pour les moteurs de recherche en utilisant des mots-clés pertinents, des balises meta descriptives et en structurant le contenu de manière claire et concise pour faciliter la lecture et la compréhension.
Certaines entreprises, comme Red Bull, excellent dans l’élaboration de campagnes SEA basées sur le marketing de contenu. En créant des vidéos et des articles sur des sports extrêmes et des événements culturels, Red Bull attire une audience large et diversifiée, tout en associant sa marque à des valeurs positives telles que l’aventure, la performance et la créativité. Cette approche permet à Red Bull de générer un engagement élevé avec son audience et d’améliorer sa visibilité dans les résultats de recherche.
Le futur du SEA et des réglementations publicitaires
Le futur du SEA sera marqué par une convergence croissante entre les réglementations publicitaires, les technologies de suivi, l’intelligence artificielle et les attentes des utilisateurs en matière de protection de la vie privée. Les annonceurs qui sauront anticiper ces évolutions, s’adapter aux nouvelles réglementations et adopter une approche responsable et transparente seront les mieux placés pour réussir dans ce nouvel environnement et pérenniser leurs stratégies de Search Engine Advertising.
Evolution des technologies de suivi
L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique pourraient révolutionner le SEA en permettant de prédire le comportement des utilisateurs, d’optimiser le ciblage publicitaire et d’automatiser les tâches manuelles sans avoir besoin de collecter des données personnelles. La blockchain pourrait également jouer un rôle important en garantissant la transparence, la sécurité et la traçabilité des données publicitaires. Selon les estimations de Gartner, l’investissement mondial dans l’IA appliquée au marketing devrait atteindre 52 milliards de dollars d’ici 2025.
- Intelligence artificielle et apprentissage automatique : Utilisation de l’IA pour prédire le comportement des utilisateurs, optimiser le ciblage publicitaire, personnaliser les annonces et automatiser les tâches manuelles, telles que la gestion des enchères et la création de rapports.
- Blockchain : Utilisation de la blockchain pour garantir la transparence, la sécurité et la traçabilité des données publicitaires, en créant un registre immuable et auditable des transactions publicitaires et en luttant contre la fraude publicitaire.
- Calcul confidentiel : Technologies permettant d’effectuer des calculs sur des données chiffrées, sans les déchiffrer, préservant ainsi la confidentialité des données des utilisateurs tout en permettant l’analyse et l’optimisation des campagnes.
L’analyse prospective des technologies émergentes est essentielle pour anticiper leur impact sur le SEA. Par exemple, la technologie homomorphic encryption permet de traiter des données chiffrées sans avoir à les déchiffrer, ce qui pourrait permettre de réaliser des analyses de données publicitaires sans compromettre la vie privée des utilisateurs. De même, la technologie differential privacy permet de limiter la divulgation d’informations sensibles lors de l’analyse de données, en ajoutant du bruit aux données pour masquer les individus et protéger la confidentialité.
Renforcement de la transparence et de la responsabilité
Les exigences en matière de transparence et de responsabilité vont continuer à se renforcer dans les années à venir. Les utilisateurs exigent de plus en plus d’informations sur la manière dont leurs données sont utilisées, sur les annonceurs qui leur adressent des publicités et sur les critères de ciblage utilisés. Les plateformes publicitaires seront tenues de rendre des comptes sur la manière dont elles gèrent les données des utilisateurs et sur les mesures qu’elles prennent pour lutter contre les contenus illicites, la désinformation et la fraude publicitaire. Les amendes pour non-conformité aux réglementations publicitaires peuvent atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise.
- Exigences croissantes en matière de transparence : Nécessité d’informer les utilisateurs de manière claire, concise et accessible sur la manière dont leurs données sont utilisées, en leur fournissant un langage simple et compréhensible et en leur permettant de consulter, de modifier et de supprimer leurs informations personnelles.
- Responsabilité accrue des plateformes publicitaires : Les plateformes seront tenues de rendre des comptes sur la manière dont elles gèrent les données des utilisateurs, en publiant des rapports de transparence, en mettant en place des mécanismes de signalement et de résolution des litiges et en coopérant avec les autorités de régulation.
Pour être transparents et responsables, les annonceurs doivent adopter des bonnes pratiques en matière de communication, de gestion des données et de conformité aux réglementations publicitaires. Ils doivent informer les utilisateurs de manière claire et concise sur la manière dont leurs données sont utilisées, en utilisant un langage simple et compréhensible. Ils doivent également mettre en place des procédures pour répondre aux demandes des utilisateurs concernant leurs données, en leur permettant d’exercer leurs droits en matière de protection des données et en respectant les délais légaux.
L’importance de l’éthique dans le SEA
L’éthique devient un enjeu majeur dans le SEA. Les annonceurs doivent dépasser la simple conformité aux réglementations et adopter une approche éthique qui place le respect de la vie privée des utilisateurs au cœur de leurs préoccupations. Une approche éthique permet de bâtir une relation de confiance avec les utilisateurs, d’améliorer l’image de marque de l’entreprise, de fidéliser les clients et de créer une valeur durable. Selon une étude d’Accenture, 83% des consommateurs estiment qu’il est important que les entreprises soient éthiques et transparentes.
- Dépassement de la simple conformité : Adopter une approche éthique du SEA, même au-delà des exigences légales, en se posant des questions sur l’impact de ses pratiques sur la vie privée des utilisateurs, sur la transparence des messages publicitaires et sur la lutte contre la fraude publicitaire.
- Respect de la vie privée des utilisateurs : Considérer la vie privée des utilisateurs comme une valeur fondamentale, en évitant de collecter des données inutiles ou sensibles, en protégeant les données collectées contre les accès non autorisés et en respectant les choix des utilisateurs en matière de consentement et de personnalisation.
- Création d’une relation de confiance avec les utilisateurs : Bâtir une relation durable avec les utilisateurs basée sur la transparence, le respect, l’intégrité et la responsabilité, en leur offrant un contrôle accru sur leurs données, en leur fournissant un contenu pertinent et personnalisé et en répondant à leurs questions et à leurs préoccupations.
Un manifeste pour un SEA éthique pourrait proposer les principes directeurs suivants : transparence, respect de la vie privée, consentement éclairé, minimisation des données, sécurité des données, responsabilité, non-discrimination, intégrité, équité, etc. En adhérant à ces principes, les annonceurs peuvent contribuer à créer un environnement publicitaire plus responsable, plus respectueux des droits des utilisateurs et plus bénéfique pour l’ensemble de l’écosystème du marketing digital.